[Média] Fruits et légumes, marché d’avril. Article paru dans 24 Heures

Fruits et légumes de saison

On l’a dit. On l’a redit. Et on le reredit encore : une alimentation équilibrée passe par la consommation quotidienne de fruits et de légumes… si possible de saison et locaux. Pourquoi cette prescription particulière? Non seulement pour d’évidentes raisons écologiques, éthiques et sociales, mais aussi pour des questions purement nutritionnelles, relève Maria Lena Enz, diététicienne chez Team Nutrition et membre de l’Antenne des diététiciens genevois (ADiGe).

Sa consœur Fiona Béguelin approuve. Diététicienne enseignante au Cycle d’orientation de Genève, elle explique: «Pour qu’ils renferment les qualités qu’on attend d’eux, ces aliments doivent être cueillis à point.» Or ce n’est pas le cas des végétaux venus de loin. «Ils sont généralement récoltés en avance et mûrissent pendant le transport, précise-t-elle. Au contraire, ceux d’ici sont ramassés à maturité. Comme ils n’ont pas à voyager beaucoup, on peut donc les consommer rapidement, avec un minimum de déperdition des substances nutritives.»

Diététicien installé à Monthey (VS), Simon Besse ajoute: «En préférant des aliments de saison cultivés localement, le consommateur a accès à des produits qui auront concentré plus d’arômes et de saveurs, et seront par définition plus savoureux. Cette notion est évidemment très personnelle, mais il suffit de comparer des fraises importées d’Espagne aux variétés suisses qui arriveront d’ici à quelques semaines!»

Effet collatéral de cet aspect gustatif: on en mangera plus volontiers – donc plus souvent. Autrement dit, on aura plus envie de dévorer une barquette de framboises ou d’abricots du Valais pleins de goût que de piocher dans un plat de fruits fadasses venus d’ailleurs. Lesquels, non satisfaisants, nous font en plus courir le risque de nous rabattre sur d’autres aliments souvent moins sains!

Certes, mais ne risque-t-on pas de tomber dans une assiette ennuyeuse lorsqu’on suit de trop près les saisons? Le spécialiste retourne l’argument: «C’est au contraire de ne pas tenir compte de la saisonnalité qui introduit de la monotonie: n’est-ce pas lassant de manger les mêmes tomates cerises toute l’année?» Et de reprendre: «Il ne s’agit pas de renoncer à tout ce qui n’est pas d’ici, mais simplement de consommer local, et donc de saison, quand on a le choix entre deux produits identiques de provenances différentes!»

De quoi sont-ils faits?

Pour Simon Besse et ses consœurs, «un légume, c’est beaucoup d’eau, des fibres, des vitamines, des minéraux et des substances végétales secondaires (caroténoïdes, polyphénols, flavonoïdes…). Un fruit, c’est pareil, avec du fructose, du sucre naturellement présent, en plus. Un de leurs intérêts majeurs tient à leur teneur en fibres* et leur effet rassasiant. En résumé, ils remplissent votre estomac avec peu de calories.» À noter que, consommés sous forme de jus, ils perdent leurs fibres et, de ce fait, leur pouvoir rassasiant.

La suite de l’article à lire directement sur le site de 24 heures.

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